L’Eglise belge doit repartir de zéro

La Belgique n’est plus qu’un pays radi­ca­le­ment déchri­stia­ni­sé qui a pris la rou­te de l’antichristianisme le plus hysté­ri­que, à com­men­cer par ce qui se pas­se à l’intérieur de ces bâtis­ses qui ne con­tien­nent que du vide et qui n’ont plus d’église que le nom. La Belgique n’a plus d’Eglise : elle a tou­jours davan­ta­ge de musul­mans, d’athées, d’anticléricaux, d’indifférents mais qua­si­ment plus de chré­tiens. En revan­che, le chré­tien en Belgique qui souf­fre de la per­te du chri­stia­ni­sme mais qui refu­se de se rési­gner est un signe d’espérance pour l’avenir.
Une let­tre ouver­te de l’é­cri­vain romain Antonio Margheriti.

Un prêtre belge témoigne: j’étais traditionaliste

Je suis curé de plu­sieurs parois­ses bel­ges depuis 15 ans. En parois­se, j’ai plus ou moins tout vu et tout enten­du : pains “pit­ta” à la pla­ce des hosties, absen­ces d’ornements, dik­ta­ts gro­te­sques d’équipes litur­gi­ques, célé­bra­tions plus pro­che du car­na­val que du renou­vel­le­ment du Sacrifice de la Croix… Le tout au nom de la créa­ti­vi­té pasto­ra­le. Très tôt, j’ai décou­vert ce que l’on appel­le de façon abu­si­ve “la Tradition” et la “Messe tra­di­tion­nel­le”. J’ai fré­quen­té les “fra­ter­ni­tés sacer­do­ta­les” Saint-Pierre et Saint-Pie X et j’ai ren­con­tré, hélas, beau­coup d’orgueil. Avec le recul, je me rends comp­te que mes moti­va­tions éta­ient néga­ti­ves.

L’avenir de l’Eglise sera noir et métissé

C’est aujour­d’­hui cer­tain: l’Occident euro­péen est spi­ri­tuel­le­ment mort, il a aban­don­né son âme aux ténè­bres et nous vivons aujour­d’­hui com­me des asti­co­ts dans sa car­cas­se en décom­po­si­tion, respi­rant ses éma­na­tions délé­tè­res. Stop. Ici le dia­ble n’e­st plus néces­sai­re: nous som­mes désor­mais auto­suf­fi­san­ts… et plus très dignes d’in­té­rêt pour lui. En effet le démon n’ai­me pas les pro­ies faci­les et s’en désin­té­res­se vite. Histoire ter­mi­née. Même notre pas­sé a dispa­ru, il ne nous reste plus rien.

Quand Staline voulait un métro aussi beau que nos cathédrales

Pouvez-vous ima­gi­ner le cama­ra­de Staline assi­ster à la mes­se ? Ca m’est pour­tant arri­vé dans l’un de ces égli­ses à « l’architecture » con­tem­po­rai­ne (et j’emploie les guil­le­me­ts à des­sein, le nom de cet art étant abu­sif dans le cas pré­sent) dans une débau­che de béton armé appa­rent, d’aluminium, de ver­re, de tubes néon, de mobi­lier abstrait avec, sur le toit, une clo­che juchée sur un pylô­ne indu­striel en fer. Tout cela au nom d’un pau­pé­ri­sme déma­go­gi­que, d’une « Eglise des pau­vres » fleu­rant bon les années sep­tan­te. Vous avez cer­tai­ne­ment en tête l’un ou l’autre exem­ple d’une de ces hor­reurs, ce qui vous per­met­tra de mieux com­pren­dre ce dont je par­le.

Les chrétiens luttent contre la fin du monde

Voilà ce qu’ils ne com­pren­nent pas de nous autres, les catho­li­ques: nous ne nous lançons par dans des guer­res “inté­gri­stes” con­tre ceci ou cela, non ne lut­tons pas uni­que­ment pour notre sur­vie. Nous lut­tons con­tre la mort. Nous lut­tons con­tre la fin du mon­de.

Sic transeunt desideria mundi

Un con­flit ter­ri­ble entre la Pensée Unique et l’Eglise catho­li­que est sur le point d’é­cla­ter. Le réfé­ren­dum irlan­dais n’e­st que le der­nier ava­tar d’un long pro­ces­sus de déchri­stia­ni­sa­tion de l’Occident qui a com­men­cé il y a plus de 500 ans. Dans cet arti­cle den­se et apo­ca­lyp­ti­que, Antonio Margheriti et Vittorio Messori décryp­tent pour nous l’ac­tua­li­té à la lueur de l’hi­stoi­re et nous mon­trent que ce pro­ces­sus ne doit rien au hasard ni à une éro­sion natu­rel­le des croyan­ces. S’en suit une com­pa­rai­son éton­nan­te avec les der­niè­res révo­lu­tions occi­den­ta­les avant de nous révé­ler une véri­té sai­sis­san­te et ter­ri­ble­ment actuel­le. Un arti­cle à lire et à médi­ter abso­lu­ment.