Amoris Laetitia: le cardinal Müller répond aux dubia

C’est à lui aus­si que les qua­tre car­di­naux ava­ient adres­sé leur cinq dubia sur l’in­ter­pré­ta­tion d’Amoris Laetitia en lui deman­dant de “fai­re la clar­té”. Ni lui, car­di­nal Gerhard L. Müller, pré­fet de la con­gré­ga­tion pour la doc­tri­ne de la foi, ni enco­re moins le pape n’a­va­ient jusqu’à pré­sent répon­du à leurs que­stions. Mais à pré­sent, le car­di­nal Müller fait tou­te la clar­té, et com­ment ! Dans un entretien-fleuve publié aujour­d’­hui dans la revue “Il Timone”, il en pro­fi­te pour cri­ti­quer au pas­sa­ge ces évê­ques qui, par leurs “sophi­smes” inter­pré­ta­tifs, plu­tôt que de gui­der leurs fidè­les pré­fè­rent “cou­rir le risque qu’un aveu­gle con­dui­se un autre aveu­gle”.

Un guide pour ne pas se perdre dans Amoris Laetitia

Enfin un vade­me­cum com­me on l’at­ten­dait pour évi­ter de se per­dre dans les méan­dres de la tour de Babel des inter­pré­ta­tions con­tra­dic­toi­res d’Amoris Laetitia et sur­tout cel­les du con­tro­ver­sé cha­pi­tre huit qui trai­te de la com­mu­nion des divorcés-remariés. Clair et argu­men­té, cet ouvra­ge de réfé­ren­ce a été éla­bo­ré au sein de cet insti­tut pon­ti­fi­cal que Jean-Paul II avait créé pour sou­te­nir la pasto­ra­le de la famil­le et dont le siè­ge cen­tral se trou­ve à Rome à l’Université Pontificale du Latran. Cet insti­tut dispo­se d’an­ten­nes dans le mon­de entier et son pre­mier pré­si­dent et pro­mo­teur fut Carlo Caffarra, arche­vê­que émé­ri­te de Bologne et car­di­nal.

Luther, un Machiavel de la foi

Si l’ef­fet évi­dent de la révo­lu­tion de Luther sur le maria­ge lui a ser­vi de pré­tex­te pour jeter le froc aux orties ain­si que pour per­met­tre aux prin­ces de répu­dier leurs épou­ses légi­ti­mes et de vivre en poly­ga­mie, c’e­st sur­tout sur le plan de la doc­tri­ne que tout allait pro­gres­si­ve­ment chan­ger. Il faut tou­jours tenir comp­te d’un élé­ment impor­tant: Luther con­si­dé­rait en per­ma­nen­ce la nobles­se ger­ma­ni­que com­me étant son inter­lo­cu­teur pri­vi­lé­gié par­ce qu’il en avait besoin pour triom­pher dans son com­bat con­tre Rome. Et la nobles­se ger­ma­ni­que, com­me cel­le des autres pays, s’op­po­sait à Rome non seu­le­ment sur des que­stions de poli­ti­que et de pou­voir mais éga­le­ment sur la doc­tri­ne du maria­ge.

L’utopie ridicule du gender

D’après la théo­rie du gen­der, il n’y aurait ni hom­mes ni fem­mes, ni hété­ro­se­xuels ni homo­se­xuels mais cha­cun serait libre de bri­ser ses pro­pres chaî­nes (impo­sées prin­ci­pa­le­ment par les reli­gions et par le chri­stia­ni­sme en pre­mier lieu) pour sui­vre sa pro­pre orien­ta­tion sexuel­le, quel­le qu’el­le soit. Parce qu’en réa­li­té, nous serions tous tota­le­ment égaux et nos dif­fé­ren­ces sera­ient en fait issues d’un com­plot qui remon­te­rait à la pré­hi­stoi­re et qui, aujour­d’­hui, vien­drait seu­le­ment d’a­voir été per­cé à jour.
Une réfle­xion plei­ne de sages­se et de bon sens de l’é­cri­vain et histo­rien Vittorio Messori sur la der­niè­re idéo­lo­gie à la mode.

Que dirait Jésus au Synode sur la famille?

Certains se deman­dent ce que le Synode sur la famil­le appor­te­ra de nou­veau. Et si tout avait déjà été dit il y a plus de 2000 ans? Le mes­sa­ge de Jésus doit-il être actua­li­sé — remis dans son con­tex­te histo­ri­que — ou est-il au con­trai­re une véri­té immua­ble ? Le Christ est-il la Vérité ou faut-il recon­naî­tre une éga­le véri­té en cha­que con­scien­ce indi­vi­duel­le? Faut-il lais­ser une gran­de mar­ge de manœu­vre aux évê­ques ou l’u­ni­té est-elle pré­fé­ra­ble? L’Eglise doit-elle évo­luer avec les men­ta­li­tés du mon­de ou n’est-elle juste­ment pas du mon­de? Et si nous lais­sions le Christ pren­dre la paro­le au Synode, que dirait-il?

Est-on homosexuel de naissance?

Depuis la fin des années 1950 du siè­cle der­nier, des mon­ta­gnes de temps et d’argent ont été inve­stis pour cher­cher une cau­se bio­lo­gi­que à l’homosexualité, quel­que cho­se sur la base de quoi on aurait pu affir­mer que l’on est « homo­se­xuel de nais­san­ce ». Au fur et à mesu­re que la tech­no­lo­gie pro­gres­sait, on a explo­ré des pos­si­bi­li­tés hor­mo­na­les, chro­mo­so­mi­ques, céré­bra­les, géné­ti­ques, épi­gé­né­ti­ques. Le résul­tat est tou­te­fois tou­jours le même : on ne trou­ve rien. Même si l’hypothèse de la cau­se bio­lo­gi­que de l’homosexualité est enco­re répan­due dans le grand public, au niveau scien­ti­fi­que elle sem­ble défi­ni­ti­ve­ment dépas­sée.

Le devoir d’avorter

Ne croyons pas que l’avortement soit un phé­no­mè­ne récent : la loi sur la dépé­na­li­sa­tion n’a fait que rati­fier une ten­dan­ce qui se ren­for­ce non pas depuis des années mais des décen­nies, par­ti­cu­liè­re­ment dans les régions rura­les du Sud de l’Italie à cau­se des gros­ses­ses « irre­spon­sa­bles » — c’est le cas de le dire – à répé­ti­tion, non dési­rées mais sur­ve­nues par pure con­cu­pi­scen­ce : nos bra­ves grand-mères d’aujourd’hui, ces ména­gè­res de pro­vin­ce que nous con­si­dé­rons aujourd’hui com­me les piliers iné­bran­la­bles du foyer dome­sti­que, com­bien d’avortements clan­de­stins n’ont-elles pas réa­li­sés, allant par­fois jusqu’à s’ôter le pain de la bou­che pour payer une de ces fai­seu­ses d’anges qui vena­ient pra­ti­quer à domi­ci­le ?

L’ambassadeur qui aimait trop les hommes

Je vous livre ici, avec une peti­te histoi­re iné­di­te, ce qui s’est vrai­ment pas­sé dans l’affaire de l’ambassadeur gay refu­sé par le pape François. Un pape dont la colè­re a fait trem­bler les murs de Sainte-Marthe. Vendredi der­nier, une délé­ga­tion s’e­st ren­du dans le bureau du pape pour le met­tre devant le fait accom­pli con­cer­nant Stefanini, cer­tains de rece­voir sa gra­ti­tu­de. Mais tout à coup – et il s’agit ici d’un témoi­gna­ge direct – on com­me­nça à enten­dre des écla­ts de voix pro­ve­nant du bureau du pape, des écla­ts de voix de plus en plus vio­len­ts.

La fornication vous fait rire ?

Les mili­tan­ts de la laï­ci­té n’hésitent pas à poin­ter du doigt et à rail­ler tou­te dévian­ce, par­ti­cu­liè­re­ment lorsqu’il s’agit de fai­ts d’argent de mœurs. « Justement vous qui dites… ». Justement vous qui défen­dez le céli­bat, vous avez des aman­tes et des enfan­ts. Justement vous qui con­dam­nez la pra­ti­que de la sodo­mie vous êtes sodo­mi­tes ; vous qui par­lez de la pau­vre­té vous êtes atta­chés à l’argent, vous qui fai­tes la mora­le à la socié­té vous être les pires car­rié­ri­stes qui soient ; vous qui par­lez de sécu­la­ri­sa­tion vous êtes sécu­la­ri­sés et en fait nous n’avez même aucun respect pour votre Dieu dont vous mépri­sez les pra­ti­ques de dévo­tion. Ils ont rai­son.