Prêtres africains : quand l’Église belge prend aux pauvres pour donner aux riches

Aujourd’hui, les prê­tres “venus d’ail­leurs” sont lar­ge­ment majo­ri­tai­res dans le dio­cè­se de Namur et repré­sen­tent pra­ti­que­ment 2/3 du cler­gé en parois­se. Certains doyen­nés n’ont plus que des prê­tres afri­cains. Solution tou­te trou­vée dans les années 1990 pour pal­lier le man­que de prê­tres, cet­te situa­tion pose pour­tant que­stion. Voici la let­tre d’un jeu­ne curé de parois­se bel­ge à une parois­sien­ne inquiè­te par le retour au pays de “son” prê­tre afri­cain :
“En main­te­nant arti­fi­ciel­le­ment des com­mu­nau­tés à coups de “prê­tres venus d’ail­leurs” qui n’ont abso­lu­ment pas été for­més et accom­pa­gnés pour la réa­li­té bel­ge et qui, dès lors, sont para­ly­sés dans leur apo­sto­lat, nous ne per­met­tons pas à ces com­mu­nau­tés qui se sera­ient ras­sem­blées natu­rel­le­ment de se for­mer et donc d’ê­tre mis­sion­nai­res. Comment com­pren­dre que ces prê­tres, qui, au pays, célè­brent devant des cen­tai­nes, voi­re des mil­liers de per­son­nes, vien­nent chez nous pour des mes­ses de 10, 15, 30 per­son­nes ? Comment accep­ter, même une secon­de, d’a­ban­don­ner ces “mil­liers de fidè­les” pour quel­ques pri­vi­lé­giés qui ont des voi­tu­res, des pro­ches, une riches­se ini­ma­gi­na­ble pour la plu­part des fidè­les d’Afrique… C’est tout sim­ple­ment scan­da­leux… Et nous payons cher ce scan­da­le, car nous volons aux plus peti­ts.”